La peinture

Autoportrait de l'auteur de ce blog

"La peinture est pour moi le moyen d’oublier la vie".

Georges Rouault

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Un jour, au summum d’une crise existentielle je décidai d’acheter un chevalet et tout le nécessaire à la peinture à l’huile. Je sentais que ma délivrance résidait dans les couleurs, et que mes tourments étaient solubles dans l’essence térébenthine. Pour être honnête, je dois reconnaitre que mon passage à la peinture n’a rien de fortuit ; puisque de tout temps j’étais un grand amateur de d’œuvres d’art et en particulier de celles exécutées aux pinceaux ou aux couteaux. Etant un « client » assidu des galeries d’art, il m’arrivait, sous le charme d’un tableau, de remplir un chèque sans trop accorder d’importance au prix sous le regard foudroyant de ma femme. Un tableau me plaisait et je le voyais aussitôt chez-moi. Donc, le regard « éduqué » par ma collection, et la lecture de quelques livres au sujet de la peinture, il ne me restait plus qu’a mélanger les couleurs et les mettre sur la toile blanche. Au fur et à mesure que je manipulais les couleurs et voulais en avoir un bon résultat, je sentais que je planais quelque part ailleurs. Ma tête se vidait des soucis quotidiens. Je trouvais que ces instants en face de la toile étaient un pur plaisir et un oubli pur de tout ce qui m’entoure. Et depuis, l'aventure continue. Chaque fois que j'ai un peu de temps à moi, je m'enferme, plutot je me dissous dans l'essence, l'huile de lin et les couleurs.