
Il n’y a pas longtemps que les quarante coups ont sonné à l’horloge de ta vie. Tu regardes mais tu ne t’interroges pas. A quoi bon ? Tu cherches plutôt à comprendre et à expliquer. Tu te passionnes inlassablement à donner des titres à des épisodes de la vie de tous les jours. Tu es cette caméra posée sur un poteau en fonte. Tu pivotes, tu fais des tours de 90, 180, 360 degrés. Tu fais des zooms avant et des zooms arrière. Tu captes tout. Tu filmes des scènes entières qu’elles se passent devant toi, à proximité ou un peu plus loin de toi. Rien n’échappe à tes petits yeux curieux cachés derrière les lunettes de soleil vieux modèle. Tu es tantôt émerveillé et tantôt écœuré. En lisant les petites annonces ou en cherchant à résoudre une grille de mots croisés sur le journal chaque matin au café des Platanes de la rue d’Angleterre, tu continues d’observer les gens. Si tes yeux sont occupés à suivre et à fouiller à l’intérieur des passants, tes oreilles en revanche captent toutes sortes de discussions autour de toi. Tu agis comme un espion, un détective privé. Seulement tu ne fais pas de rapports et tu n’es payé par personne. Ton but est de pénétrer au plus profond de l’âme de l' homos "tunisianus". Rien d’autre. Tu observes des mouvements. Tu essayes de les suivre. Tu es intrigué par certains comportements quotidiens des gens. Tu cherches à trouver un sens cohérent et convaincant à ce qui se passe autour de toi. Tu te gardes de juger. D’ailleurs pourquoi juger ? Dans quel but ? Pour quel motif ? Tu ne pourras jamais être juste et objectif. Tu es en plein dans la subjectivité. Tout le monde passe devant ton miroir pour s’afficher pendant quelques instants et puis disparaitre à jamais. Tu te délectes à tirer des enseignements de ces instants furtifs. Tu les trouves naturels et dépourvus de maquillage. Ils sont vrais et purs, et par conséquent peuvent faire l'objet de notes utiles .
Je découvre (ou je redécouvre ? mais ça m'étonnerais que j'aie oublié...) que je figure dans votre blogosphère. J'en suis flattée !
RépondreSupprimerfais le spectateur du théâtre de la vie mais fait gaffe de ne pas en être un critique.
RépondreSupprimerComment s'appelle déjà ce syndrome de la quarantaine chez l'homme?
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