
Juste à coté du bouquiniste le café « Le campus » occupe une place prépondérante dans cette rue d’Angleterre. C’est le seul café qui offre aux clients la possibilité d’avoir une table et une chaise. Jusqu'à ce jour tu ne comprends pas encore la raison pour la quelle on l’appelle « Le campus » parce ni à coté ni aux alentours ne se trouve aucun établissement universitaire. Ce café célèbre pour sa belle terrasse et ses jolies tables et ses chaises en rotin accueille quotidiennement une foule hétéroclite de tous bords. On y rencontre le lycéen qui apprend tout juste à fumer ses premières cigarettes, les fonctionnaires des administrations environnantes, toutes sortes de commerçants et quelques intellectuels de passage à la recherche d’un livre introuvable ailleurs. C’est ton café habituel, ta deuxième adresse. Tu aimerais bien y prendre ton premier café du matin mais cela est impossible parce qu’il est difficile de trouver une place vide de huit heures à neuf heures du matin. Tu passes devant le café en jetant un regard curieux aux fumeurs de narguilé. Malgré le fait que tu sois un vieux et grand fumeur tu n’as jamais compris l’engouement de certaines personnes pour ce mode de prendre sa dose de nicotine.
Tu penses que la « chicha » le narguilé est un signe loquace que certains demeurent en dehors de ce siècle en conservant une mode dépassée depuis longtemps déjà. Comment en ce siècle où tout se fait très rapidement des gens peuvent consacrer une heure et parfois plus à aspirer et expirer de la fumée. Tu n’as jamais aimé l’odeur qui se dégage des narguilés. Pourtant d’autres en raffolent. Ils aiment ses odeurs de pommes et de fraises brulées. Tu trouves tout ça dégoutant. Ces derniers temps ce sont les filles et les femmes qui deviennent accros du narguilé. Les salons de thé plus ou moins huppés de la capitale offrent à la gente féminine des coins appropriés pour s’adonner à la succion de la fumée parfumée du tabac brulé à la braise.
Il s'est fait attendre cet épisode...
RépondreSupprimerTu te promènes dans la rue d'Angleterre tel un "Pessoa" dans la rue des Doradores à lisbonne ;) ( dans son " livre de l'intranquilité" dont je t'avais touché un mot il ya un moment)
Sinon, fumeur moi-même, comme toi, je n'arrive pas à comprendre le narguilé!!!
Je viens de lire un beau roman de Colette Fellous, qui à son tour s'est promenée à Tunis pendant tout un siècle. Le roman s'intitule :Avenue de France. A lire absolument.
RépondreSupprimerAmitiés,
Sleemane