
Je trimballe mon corps fatigué à travers ces rues que j’arpente pendant des années. Changeant de mains un vieux cartable en cuir élimé ne contenant qu’un cahier d’écolier et deux crayons, je promène mon regard à la recherche d’un quelconque changement survenu pendant mon absence. Je suis tellement habitué des lieux que je suis capable de deviner le moindre changement. Rien ne semble avoir bougé. Apoplexie générale. Je m’arrête devant les vitrines des libraires et les kiosques à journaux. Je chausse mes lunettes et j’ouvre grand les yeux à la recherche d’un titre, d’une phrase, ou d’une image qui puisse me sortir de ma profonde apathie. Rien. Si les marionnettistes sont toujours les mêmes, le public en revanche est plus nombreux. J’enlève mes lunettes et continue ma lente marche nonchalante. Au détour d’une rue un bruit tumultueux accompagné de rires attire mon attention : un bar. Je pousse la porte et entre. Au bout de quelques minutes je suis contaminé par l'hilarité générale.
Un remède efficace !!Je dirai même une aubaine!!
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