
Lentement tu ouvres les yeux. Un rayon de soleil, particulièrement lumineux, traversant une lamelle nouvellement cassée dans les persiennes, te frappe directement dans l’œil droit. Tu rejettes la tête sur l’oreiller. Tu mets les deux mains sur les yeux. Tu replonges dans le noir. Tu te dis que le jour s’est levé depuis longtemps. Tu ne regardes pas ta montre, même pas le cadran de ton téléphone portable qui pourrait t’indiquer l’heure. Tu mesures le temps en fonction de ton humeur et parfois selon le mouvement du soleil dans le ciel. En dépit de la douleur dans ta tête tu dois te lever, te laver, t’habiller et sortir. Tu te dis qu’une fois dans la rue tu seras mieux, tu verras plus clair. L’air frais, les gens, les couleurs, les bâtisses, les cris des enfants…t’apporteront la modification dont tu as besoin. Tu n’auras plus mal aux yeux. Mais au fond de toi tu ne crois à aucun mot du discours que tu te tiens depuis bientôt un mois et demi. Tu te dis qu’une fois dehors tu seras pire. Tu périras tel un film d’un appareil argentique qu’on expose à la lumière du jour.
Merci pour le lien vers mon blog, je découvre le tien qui me plait beaucoup, je le mets donc en lien également.
RépondreSupprimerTrès joli réveil. Amitiés. Gilles.
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